Que peux-tu toi qui ne sais ?
Que sens-tu toi qui ne vois ?
Que veux-tu toi qui ne crois ?
Que peux-tu toi qui ne sais ?
Que sens-tu toi qui ne vois ?
Que veux-tu toi qui ne crois ?
Il existe peut-être quelque part, à l’ombre d’un blog interlope, un poète plus audacieux que les autres qui aura su écrire sur les frites froides, les pilleurs d’enfance, les collectionneurs de cartes SIM, les crises d’hémorroïdes ou les histoires sans histoire.
Il pleut, il pleut et la pluie plus encore.
– Mais le soleil de mes rêves et le bleu de ton ombre.
La pluie dans nos yeux sur tes joues dans mes mots.
– Mais le souffle du verbe et le texte des corps.
Il pleut sans fin et la pluie qui ne cesse.
– Mais l’ocre chaud de tes plis à l’abri de nos peines.
Enfin la pluie qui m’épuise et m’ennuie.
– Mais le feu de tes nuits au sud de ma vie.
L’imagination n’est pas le rêve du réel, elle en est la sève, elle n’est pas l’ignorance des réalités, elle en est le chant secret.
La vie ressemble parfois à un feuilleton très court : un seul épisode avec un casting à l’économie et un décor qui ressemble à votre intérieur (qui lui, ne ressemble à rien).
Et puis parfois, c’est Hollywood : stars privées et jets glamours, Champagne à bulles fines et ciel bleu sans orages. Alors, c’est vraiment du cinéma.
Hier, j’ai terminé la lecture du Journal de Jules Renard. Remarquable.
Après une nuit de réflexion, j’ai pris la décision, ce matin, de commencer un journal, moi aussi.
Ce soir, je diffère sine die mon projet, faute d’événements notables. La vie parfois ressemble à une feuille vierge.
Bien malin qui distinguera les jumelles rondes et souriantes que sont diplomatie et hypocrisie. Malgré un air de famille, ruse a les traits plus tirés.
Il la regarde.
Elle le regarde.
Il lui souris bêtement.
Elle le chat sans pitié.
Si j’étais chef, j’abolirais tous les pouvoirs.
C’est mon côté anarchiste.
La pensée commence par une chute. C’est souvent dû à un croche-pied, parfois à un saut audacieux.
Reculant vicieusement à chaque avancée de l’équidé à longues oreilles, la carotte dit à l’âne : attrape-moi si tu le peux.
Amateur de calembours et beaucoup moins bête qu’on ne le prétend, l’âne répondit au tubercule à feuilles poilues : tu me fais marcher.
Écrire ce n’est pas exprimer, pas traduire, ce n’est pas découvrir ou révéler seulement, c’est donner à naître des mondes – au creux du temps humain.
Reste à prendre soin de ces levers de sens fragiles.
La science gagne en savoirs ; le savant perd connaissance.
Il était devenu un puriste sombre et intransigeant après avoir bu un lait-fraise rance.
Voyez comme nos grandes théories tiennent à peu de chose, un lait non caillé en aurait peut-être fait le chantre du métissage et le métaphysicien du rose.
Pas aisé d’atteindre la fille du premier rang pensa l’élève, ajustant son lance-boulette.
Pas aisé d’atteindre l’élève du fond, pensa l’enseignant, affinant sa méthodologie.
Pas aisé d’atteindre le clou dit le marteau (d’autant que deux échecs l’ont déjà bien tordu).
14. Des déplacements : occupe l’aire de la gare
15. Du comportement : prends l’air de l’hagard
Faudra-t-il en venir à sanctuariser quelques régions de la langue pour y protéger les mots en voie de disparition ?
On devra alors enfermer aussi quelques locuteurs afin de faire sonner ces parlers en danger.
Je suis qui je suis, avait-Il dit.
Nous sommes ceux qui suivent, ont-ils repris.
L’écrivain préfère travailler la nuit. C’est tout un monde de rêves que la lampe éveille, peuplé de fantômes éloquents et de mots cultivés.
Mais c’est un rêve de monde, désertique et sans destins.
Un c’est vain
Deux c’est mieux
Trois c’est mort
Inversant une loi quasi universelle, il assumait toujours ses échecs et relativisait ses succès. Il s’excusait presque de réussir, rappelant ses dettes : l’école de la République, une bonne santé, une mère aimante, la chance et même un père alcoolique et indifférent qui ne l’avait jamais battu.
Je suis un imposteur.
Il fallait que j’avoue, c’est mon côté honnête.
Que sont mes lecteurs devenus
Que j’avais si longtemps tenus
Et tant aimés
Ce sont lecteurs que Web emporte
Quand ils zappaient devant ma porte
Lecteurs absents
Blog Rank ne ment.
Trop compliqué le passé simple.
Vous l’abandonnâtes et vous fîtes bien, que n’eûtes-vous à la trappe aussi passé l’antérieur. Vous gardiez alors un temps imparfait, certes, mais d’usage bien aisé.
En cas de triangulaire, je vote hypoténuse dit l'angle adroit qui cherche toujours le bon côté.