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C'est Peu Dire

  • : Les Restes du Banquet
  • : LA PHRASE DU JOUR. Une "minime" quotidienne, modestement absurde, délibérément aléatoire, conceptuellement festive. Depuis octobre 2007
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Et Moi

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  • Philosophe inquiet, poète infidèle, chercheur en écritures. 55° 27' E 20° 53' S

Un Reste À Retrouver

29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 03:51

Salut à Christiane Taubira. Merci de nous avoir fait relire Léon-Gontran Damas et Aimé Césaire. Nar trouv’.

« Eia pour le Kaïlcédrat royal !

Eia pour ceux qui n’ont jamais rien inventé

pour ceux qui n'ont jamais rien exploré

pour ceux qui n'ont jamais rien dompté

 

mais ils s'abandonnent, saisis, à l'essence de toute chose

ignorants des surfaces mais saisis par le mouvement de toute chose

insoucieux de dompter, mais jouant le jeu du monde

 

véritablement les fils aînés du monde

poreux à tous les souffles du monde

aire fraternelle de tous les souffles du monde

lit sans drain de toutes les eaux du monde

étincelle du feu sacré du monde

chair de la chair du monde palpitant du mouvement même du monde ! »

            Cahier d’un retour au pays natal

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 03:50

Par l’horizon, le paysage fuit et échappe à la voracité de ceux qui auraient des vues sur lui.

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 03:54

Les citations, souvent élégantes et dignes mais toujours orphelines, forcent le respect et invitent au silence comme les processions mortuaires.

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 03:15

– Hé, toi !

– Qui ça, moi ?

– Ben oui toi, crétin, tu vois quelqu’un d’autre sur la page ?

– Non mais…

– Alors. Justement, qu’est-ce que tu fais là, toi ?

– Bé…

– Réponds. T’as pas appris à faire des phrases. Tu sais, sujet, verbe, complément. Qu’est-ce que tu fais dans mon texte ?

– Je sais pas. C’est pas moi…

– D’abord on dit “je ne sais pas” ; c’est un blog littéraire ici, t’es pas au courant. Évidemment c’est pas de ta faute, hein ?

– Non, je ne suis pas quelqu’un, je suis personne.

– Ouais, je la connais celle-là : tu crois que je vais appeler le GIGN des blogs et leur dire, venez vite, il y a personne dans mon blog.

– Ah oui mais non, je la connaissais pas. Elle est bonne.

– Ça va, inutile de me flatter. Bon, t’es qui ?

– Mais personne, enfin rien, juste un tiret de dialogue.

– Un tiret de dialogue, rien que ça ! Et ça a des idées un tiret de dialogue ?

– Oh, ça peut. Ça dépend du dialoguiste. C’est comme partout, y’en a des bons, y’en a des mauvais.

– OK on va voir. Test : comment appelle-t-on la femme d’une pharmacienne ?

– Encore ! Non mais c’est une obsession cette histoire, faut consulter. D’abord, je vous ferais remarquer que Charles était un homme et qu’il n’était même pas pharmacien.

– … quoi, mais tu m’espionnes, sale tiret ?

– Pas du tout je m’occupe ; ici la seule chose à faire c’est lire des restes.

– Ah ? Tu lis les restes ? Bon excuse-moi, je t’ai un peu bousculé. Euh, dis-moi, comme ça, en passant, tu les trouves comment ?

– Bah, c’est comme partout, y’en a des bons, y’en a des très mauvais. D’ailleurs, si je puis me permettre, oubliez la femme de la pharmacienne, tout le monde s’en fout, c’est nul. Par contre l…

– On dit en revanche.

– Désolé, c’est pas moi qui écris ce que je dis. Mais bon, en revanche votre souriante boulangère, elle ferait un bon tiret. D’ailleurs, si vous pouviez nous écrire un petit dialogue, pour elle et moi, je serais pas contre.

– Non mais ça va pas ! Hors de question ; en plus c’est pas un tiret, c’est une vraie boulangère. Et puis arrête de m’agacer sinon je t’écris un dialogue avec Jean-Pierre Lheureux.

– C’est bon, je me tais. En plus il s'appelait même pas Jean-Pierre.

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 03:26

Lance loin ton regard et salue sans honte l’horizon. Ne déshonore pas tes pieds.

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 03:52

Osez-vous !

[Quand même, cette histoire de pharmacienne, on ne peut pas en rester là. Tenez, imaginons que Charles Bovary soit une femme – on l’appellera Charlotte – ajoutons qu’il est lesbienne et pharmacienne de son métier. Bien. Charlotte rencontre un jour Emma Rouault, catholique blanche et sans emploi, venue dans sa pharmacie acheter une attelle pour la jambe fracturée de son père ; il (Charlotte) en tombe amoureuse et l’épouse. Je continue, vous allez comprendre. Très vite Emma se met à rêver de passions sahariennes, d’amours tropicales, de positions équatoriales et se lasse de sa Charlotte sans goût. Elle se cherche alors dans des aventures extraconjugales (on apprend à l’occasion qu’elle est en fait bisexuelle et métisse – cela pour expliquer son goût pour la géographie) avec un Boulanger (rien à voir avec ma boulangère, je signale) et un Dupuis (dont on ne dira rien au risque de s’éloigner de notre propos). Les choses se dégradent encore, son épouse l’ennuie, ses amants l’assomment, sa fille l’agace (Berthe – a-t-on idée aussi de donner un prénom de grand-mère à une enfant !) et ses voisines l’énervent, bref, tout l’afflige et lui nuit et conspire à lui nuire, dirais-je. Or donc, Emma se suicide (à l’arsenic – je rappelle qu’elle n’a aucune notion de chimie). Je termine. Folle de douleur et de chagrin, Charlotte perd la raison et se laisse consoler par Jean-Pierre Lheureux, usurier dur en affaires mais doux en amour ; cependant rapidement, elle retrouve ses esprits et son identité sexuelle d’autant que Jean-Pierre, mauvais amant, lui facture indûment une psychothérapie. Charlotte considère sa vie et fait ses comptes, elle est frappée par l’injustice du monde, l’exiguïté de son officine et la laideur de Jean-Pierre. Or donc, Charlotte se suicide (à la morphine – elle est docteur en pharmacie, ça aide). Bien, je suis le fil de ma réflexion et repose la question : comment nommera-t-on Emma, femme de la pharmacienne Charlotte ?]

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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 03:04

On sous-estime le travail d’écriture : il ne suffit pas d’accoucher, il faut aussi nourrir et élever.

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 03:32

… et comment appelle-t-on la femme d’une pharmacienne ?

[Rien sur ma boulangère, en congé pour trois semaines.]

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 03:44

Comment comprendre les choses et les êtres alors qu’on les découpe en un dehors plastique sans histoire et un dedans mécanique sans désir ?

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 03:20

Ouf, un combat qui semble définitivement gagné : pharmacienne ne signifie plus épouse de pharmacien mais… docteur en pharmacie.

À ce propos, je me demande bien comment on nomme le mari d’une nourrice, d’une fille au pair ou d’une femme de joie.

[Je crois savoir que ma souriante boulangère n’a pas encore trouvé son boulanger.]

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 03:13

L’espoir, c’est le présent colonisé par le futur.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 03:08

Avec mon pain bio aux graines de courge, j’ai toujours droit à un joli sourire. Mes amis, ces abrutis, me répètent tous que ma boulangère (« ta » boulangère, insistent-ils, se croyant malins) sourit de la même façon à tous ses clients (tu entends, tous, même nous). Crétins, je le sais bien ! Mais ce que je sais aussi, que ces demeurés ignorent (c’est ça, faites les experts, mais vous ne savez pas tout), c’est qu’elle agit de la sorte pour ne pas éveiller les soupçons.

En plus de son graines de courge, j’apprécie son souci de discrétion.

Imbéciles ! (Et jaloux probablement).

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 03:56

L’Angleterre, c’est David Bowie et le fish and chips ; la France, Michel Delpech et les huîtres sur écaille au vinaigre de framboise.

Égalité.

 

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 03:51

– Pourquoi préférez-vous écrire sur ordinateur ?

– Avez-vous déjà essayé de jouer à Tetris sur votre crayon ?

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 03:33

Si les philosophes fréquentent des artistes, c’est moins pour l’amour de l’art que pour se sentir relativement équilibrés.

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 03:21

La nature nous apprend le sans pourquoi, l’être brut, sans espoir ni alibi.

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 03:11

Si j’étais riche ou puissant, je commanderais des poèmes sur mesure, comme on fait construire une maison à son goût ou couper un costume à sa taille. Des poèmes pour moi. Un poème pour l’hiver ou les nuits de pleine lune ; un grand poème confortable, pour recevoir les amis ou un plus petit, silencieux et secret, pour rêver à voix basse ; un poème débraillé, fleuri, généreux, un autre lent et grave et solennel ; un poème naïf et bancal ou troué, un autre lucide jusqu’à la brûlure.

Alors, chaque jour, dans ma collection de poèmes, j’en choisirais un ou deux bien accordés aux couleurs du temps et à l’humeur du moment. Parfois, je les déclamerais à la cantonade pour faire mon intéressant et parfois, je les glisserais discrètement dans une poche, comme on glisse son numéro de téléphone.

Ce n’est pas toujours très joli, un poème mais souvent, ça réjouit.

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 03:20

Quand ils questionnent, certains esprits étanches ont déjà leurs réponses (ou leur réponse, plutôt, rejeton unique et dupliqué d’un cerveau infécond).

La pensée est belle quand elle va, à l’insu.

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 03:53

J’ai perdu mon honneur

Donne-nous l’heure, alors

Et j’ai perdu la vie

Tant pis, donne ton avis

Et puis j’ai perdu pied

Eh bé ! donne-nous congé

Et j’ai perdu le nord

Trop fort, donne-leur tort

Et j’ai perdu du poids

Eh quoi ! donne-moi un toit

Et j’ai perdu la face

La classe ! donne-nous l’Alsace

J’ai perdu mon latin

C’est rien, donne-moi le sein

Puis j’ai perdu haleine

Pas d’veine, donne-toi la peine

J’ai perdu 5-0

Donne-moi ton numéro

J’ai perdu mon chemin

Gros malin, donne la main

J’ai perdu la raison

Non ! donne-leur des frissons

Et j’ai perdu le goût

J’m’en fous, donne-nous du mou

J’ai perdu le sommeil

Pareil, donne-nous l’oseille

J’ai perdu Pierre Boulez

Donne-lui d’ la Javanaise

Et j’ai perdu la voix

C’est ça, donne-nous le la

J’ai perdu sa confiance

Tu danses ? donne-moi une chance

J’ai perdu le contrôle

Pas drôle, donne-nous la gaule

J’ai perdu M. Delpech

La dèche, donne-nous la pêche

Et Galabru Michel

T’es belle, donne des nouvelles

J’ai perdu l’monopole

Pas d’ bol, donne ta parole

J’ai perdu tout mon temps

Oh nan ! donne un r’montant

J’ai perdu mon caleçon

T’es con, donne-toi à fond

Et j’ai perdu au score

C’est mort, donne ton accord

Puis j’ai perdu la boule

C’est cool, donne-nous Kaboul

Ou Dommartin-lès-Toul

Et j’ai perdu la rime

Le drame, donne-wam de l’âme

(en supplément).

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 03:29

– Bon, conclut-il méthodiquement, ça, c’est fait.
Et il mourut.

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 03:25

Déchoir de sa nationalité ?

Je vous préviens, outre d’interminables querelles juridico-politiques, des catastrophes grammaticales se préparent. Le verbe est défectif et d’usage fort délicat.

(En passant, je note dans mon carnet à spirale, les rimes du verbe avec anchois, biélorusse et suppositoire – ça peut servir.)

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 03:36

Un mot, c’est une chose qui fait consensus.

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 03:59

Suis pour trier les déchets mais mélanger les genres.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 03:32

– Trop cool, une glace trois boules, dit l’enfant !

Ce qu’oyant, le père – géniteur attentif quoiqu’angliciste intuitif – enfourna vitement la chose au micro-ondes.

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 03:12

Les critiques littéraires ont des lettres, parfois, et du style mais ils manquent de nez et de palais. Ils devraient s’inspirer de leurs collègues œnologues et nous parler de livres longs en tête, capiteux peut-être, au phrasé rocailleux qui fleure la sueur et la garrigue ou, au contraire, aux tournures moelleuses et veloutées, voire sirupeuses (beurk !) qui gâtent les neurones. Ils pourraient distinguer les livres de garde à laisser vieillir en étagères de chêne et les ouvrages cartonnés et festifs à consommer vite.

(Et qu’ils taisent les livres sans corps – je veux dire sans voix.)

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