4 juin 2016
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02:25
– Au fait, t’es Stones ou Beatles ?
– Ben, moi, j’suis plutôt fromage et dessert.
– Tu veux dire Gattaz et Martinez ?
– Perso, c’est ni dieu ni maître.
– C'est clair. Mais si, alors quoi ?
– Alors, non ; sinon, oui.
– Ouais normal, euh ta pizza, je te la coupe en combien ?
3 juin 2016
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02:00
Il y a ceux qui tournent dans leur roue et ceux qui tournent autour d’un stade. Peu de différences sinon que les seconds ne sont pas enfermés dans une cage exiguë.
2 juin 2016
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02:44
Des absences clandestines peuplent furtivement mes routines. Je fais mine de ne rien voir.
1 juin 2016
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02:17
… et j’imagine, beurk, une foule d’anguilles dans ma botte.
31 mai 2016
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02:09
Si ma pensée avait un visage, il serait – mais cela a-t-il un sens ? – souriant et soucieux à la fois.
30 mai 2016
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… notez qu’il est plus aisé de trouver une faux dans une boîte d’aiguilles.
29 mai 2016
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02:09
Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’il faisait avec une aiguille dans sa botte de foin !
28 mai 2016
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02:41
À l’horizon, derrière l’océan, le néant – et mes coups de rame n’y changeront rien.
27 mai 2016
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02:44
Allez, vous n’êtes pas obligé de répondre mais je pose quand même la question : que choisiriez-vous entre un weekend avec Angela Merkel et une soirée avec Julia Roberts ?
Oui, je sais, c’est parce que vous avez étudié l'espagnol en LV2 !
26 mai 2016
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02:38
La pensée ne réconforte pas, ne trouve rien, n’explique pas, elle avive bien plutôt l’inquiétude qui la suscite.
25 mai 2016
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02:51
L’accumulation de phrases ne fait pas un texte ; l’accumulation d’humains ne fait pas une société ; l’accumulation de rebuts ne fait pas toujours une œuvre. En revanche l’accumulation de restes fait souvent une très belle assiette.
24 mai 2016
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02:16
Surprendre n’est pas étonner, manque le manque de sens.
23 mai 2016
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02:52
A l'annonce des résultats du Festival de Cannes, je me demande si tous les perdants se disent aussi : je remercie mon père, ma sœur, mon institutrice, mon pays, toute l’équipe de production, la cantinière, le président du jury, les maquilleuses, Pierre mon perchiste qui nous a quittés, Paul qui est resté et me supporte, Jacques la doublure de Jean et j'en oublie, je veux les remercier tous car sans eux, sans leur travail, leur courage, leurs conseils, sans leur patience, leur talent et leur amour, mon échec n'aurait pas été possible.
22 mai 2016
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08:51
Bon, c’est décidé, je pars et ne reviendrai pas. Ne cherchez pas à me retrouver, je ne laisse pas d’adresse et j’ai fermé mon compte Facebook, dit Dieu, un matin de mai. Vous ne pourrez plus compter que sur vous-mêmes ; allez-y doucement sur le popcorn et le gaz de schiste. Je vous laisse tout, la maison, les terres, les bêtes, la grand-mère, ma collection d’insectes et le club de poésie ; tâchez d’en prendre soin. Allez, vous avez un bon fond, je le sais je vous ai faits, mais ça ne suffit pas.
Voilà, c’est fini pour moi. Juste un dernier conseil, ralentissez et apprenez tous le chant. Et pourquoi ne pas créer un nouveau jour férié pour le souvenir de mon départ ?
21 mai 2016
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02:25
Deviens ce que tu hais ou n’es pas ou plus ; le tourniquet peut donner le vertige mais à une certaine vitesse, les jugements lâchent prise.
20 mai 2016
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02:36
Le mot expérience parle de voyages en terres inconnues, de recherches hasardeuses, de traversées périlleuses, de rencontres insolites. Comment comprendre alors que l’homme d’expérience ait toujours la panse pleine, les jambes fatiguées et le désir éteint ?
19 mai 2016
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02:34
C’est bien la peine de grimper si haut, babouin, pour n’avoir pas de culotte.
18 mai 2016
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02:01
Le jour s’ennuie la nuit alors il rêve
Il rêve d’amour sous la pluie
De vie au jour le jour
De troubadours, de belles de nuit
Et quand la nuit file et s’enfuit
Le jour se languit d’elle
De ses fantômes, de ses décors
Et le jour s’ennuie encore
Le jour s’ennuie le jour alors il compte ou prie et puis s’endort.
17 mai 2016
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02:01
Traverser l’existence tête baissée sur mon téléphone portable ? Jamais, j’ai encore quelque pudeur, moi, et ne saurais imposer au monde mon vilain crâne dégarni.
16 mai 2016
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02:24
La mort vient parfois espionner les vivants et pour ne pas faire peur, elle prend les traits de la lassitude. Raté.
15 mai 2016
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02:15
– Dis donc Pierre, s’inquiéta Dieu, ils n’auraient pas pris un peu de poids en bas ?
– Grave ! Tu m’étonnes, depuis le temps que tu les gaves avec ta farce.
– Très drôle. Bon pour ce soir, tu oublies la côte de bœuf, ce sera boulghour aux pois chiches.
– Oh, tu n’as vraiment aucun humour. Et pour le dessert ?
– Désolé, la dernière pomme a été mangée.
14 mai 2016
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02:30
« Profaner » la prière.
Je veux dire la faire sortir des temples qui l’ont confisquée et la rendre aux païens, aux amoureux des vaches, des vagues et des coquelicots sauvages.
13 mai 2016
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02:57
– Tu montes, chéri, s’amusa Terre, un peu grise.
– Petite conne, répondit froidement Soleil en montant.
12 mai 2016
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02:51
La solitude est une bête sauvage indomptable, sublime et dangereuse ; on peut seulement s’en approcher, elle nous donne alors la force de retourner, pour un temps, dans le monde.
11 mai 2016
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02:36
Si l’on enlève les premières et dernières lettres du mot apopathodiaphulatophobie, ça donne ‘odiaphulat’ et ça ne veut plus rien dire du tout.