De nombreuses études le confirment, on a très largement sous-estimé l’intelligence des poules. Elles n’en sont pas encore, néanmoins, à évaluer celle des êtres humains : Dieu merci, le pire est évité.
Ils se tiennent en retrait et se cachent facilement derrière le voile du bruit ; ils ne sont pas à l’affût et ne bondiront pas sur quelque proie obsédante, le silence et l’ombre venus. Ils attendent pourtant, les mots de la nuit, ils attendent tard le...
– Elle est super canon quand même ! – Oh tu sais, moi, ça ne m’intéresse plus, ces choses-là c’est pour… – Allez, tais-toi, penche-toi et regarde. Alors ? Dieu et Pierre ne purent retenir une petite larme en contemplant Terre, si jolie, il est vrai.
Après Spinoza, la philosophie a oublié qu’elle peut aussi aider au développement personnel. Développement personnel qui, quant à lui, a oublié ses leçons de philosophie - s’il les a apprises un jour.
– Dieu : Dis-moi Pierre, qu’est-ce qu’ils disent dans mon dos, j’en ai marre qu’ils parlent de moi. – Pierre : Euh, en fait ils ne disent rien, ils ne parlent plus beaucoup de toi. – Dieu : J’en ai marre qu’ils ne parlent pas de moi. – Pierre : Jamais...
– Je ne dirais pas que tu es jolie, mais tu as beaucoup de charme et puis c’est la beauté intérieure qui compte pour moi. – Crétin, répondit la jeune mallette au vieux trousseau de clés, range ton matos, je n’ouvrirai pas.
Rien d’étonnant que la nostalgie vienne avec l’âge : c’est le moment où la mémoire qui s’absente se fait remplacer par l’imagination. Les souvenirs soignent de l’oubli.
Mademoiselle est curieuse et insolente, elle aime à se faire peur Déjà on lui propose – mais elle n’en a que faire – et les rêves et le bonheur Elle préfère encore, et tant pis pour les cœurs, jouer aux vieux voleurs
Le plus étonnant, alors que de toute évidence nous habitons chacun notre propre monde, ce n’est pas que nous survivions à cette solitude cosmique, c’est que l’on arrive à se convaincre que l’on fait de vraies rencontres.
La langue est bien vivante et c’est étonnant de voir comment certains mots ou certaines expressions apparaissent subitement, pour envahir l’espace langagier et parfois rester ou parfois disparaître aussi vite. « Du coup », par exemple, ouvre aujourd’hui...
Bien sûr, c’est commode le four à micro-ondes. Oui mais si j’en avais un, je ne réchaufferais plus rien au bain-marie (qui est fort peu pratique à l'inverse). Or voilà, j’aime trop le mot pour abandonner la chose.
Y aurait-il un lien entre notre manie de cadastrer le monde et notre obsession à normaliser les pratiques ? [Et même s’il y avait aussi un lien avec lui, inutile d’insister, je ne parlerai pas de Moix]
Je rêve d’un texte composé de mots, voire de simples lettres, que l’on jetterait sur la page, comme Pollock éclaboussait ses toiles. Quelque chose de nerveux, sauvage, physique. On nous raconte trop d’histoires.
D’abord les lunettes et les prothèses dentaires (fixes ou amovibles), puis le sonotone, l’anus artificiel, les implants capillaires, puis le pacemaker… qui a dit que les vieux étaient fermés aux innovations technologiques.