Jean-Pierre Rallu parlait peu et ne pensait pas beaucoup ; il lui arrivait de siffloter. 68 ans, célibataire, retraité des travaux-publics, sans hobby particulier, sans vices notoires, il n’avait jamais eu de problème avec quiconque. Il buvait peu et ne fumait pas. Deux ou trois fois par semaine, il allait au café, prenait un lait-fraise ou un Perrier tranche et lisait le Parisien. Le dimanche, quand le temps le permettait, il se promenait sur les berges de la Seine et une fois par an, il allait rendre visite à son cousin Christian Bertaud, en Bretagne. Il partait le samedi matin et rentrait le dimanche après-midi. À cette occasion, il mangeait toujours une galette œuf-fromage (mais sans jambon) et buvait une bolée de cidre brut.
Hier, le 23 novembre 2021, c’était un mardi, Jean-Pierre Rallu passa une journée assez semblable aux autres sans se douter une seule seconde qu’il serait cité dans un blog prétendument littéraire le lendemain.