18 décembre 2018
2
18
/12
/décembre
/2018
03:59
Il y a, tapi au fond de tout amour, le désir secret et malsain de générer du manque, peut-être même de la dépendance. Rien ne nous satisfait autant que de s’entendre dire « tu me manques », « que serais-je sans toi ? » par celui ou celle que précisément on appelle sa « moitié ». Comment nommer alors ce sentiment rare, qui cherche à nourrir chez l’autre, non la plénitude ou l’autarcie ou je ne sais quelle idée terrible de totalité, mais la sensibilité au divers, l’appel des résonances ; comment nommer ce sentiment rare qui réveille l’envie de faire la ronde et danser nus au son de l’accordéon ?