− Il faut que tu comprennes, Môssieur l’écrivain, plus personne ne t’écoute et tu ferais bien de parler moins fort.
− Tu exagères.
− Pas du tout, d’ailleurs, c’est normal, tu nous épuises avec tes bavardages de flemmard pendant que nous, on trime pour de vrai.
− Mais je ne dis pas le con…
− Et arrête de toujours contester et croire que ce que tu écris, c’est mieux que la vie dehors. Tu cherches à nous embrouiller hein ?
− Non je veux j…
− Bien sûr que j’ai raison, et tu le sais bien, gros malin. Qu’est-ce que tu connais des choses du monde, toi, les choses qui tordent le cou, les choses qui mordent le ventre ?
− …
− Tu vois, en plus t’as rien à dire. Le pire, c’est que tu t’imagines que tes silences, ça vaut plus que nos existences. Tu me dégoutes.
− Je cr…
− Et ne m’agresse pas, par-dessus le marché. Quelle violence ! T’étonne pas si tu rencontres de sérieux problèmes. Tu crois qu’on va se laisser faire.
− J…
− Mais voilà qu’il nous joue la victime, Monsieur l’intello, et avec le ton en plus ! Le parking est complet, si tu vois ce que je veux dire. C’est complet. Tu préfères que j’te l’écrive.
−
− T’es en option pour le moment, attention à pas devenir superflu. T’as pas capté, c’est la crise, ça fuit d’partout, y’aura pas de gilet pour tout le monde.